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Ce n'était qu'une tentative...(PV Myste et Orin)
Nationalité Morvalloise
Myste Zarahn
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Myste Zarahn
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Lun 10 Juil 2023 - 18:28
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Ce n'était qu'une tentative pour me calmer...
.. qui a lamentablement échouée.

Un peu plus tôt aujourd'hui, ma vie a chavirée.

Un peu comme tous les jours, vous me direz ; je suis très suceptible, et un rien peut faire chambouler les semaines qui suivront. Ces temps-ci, je n'ai pas le temps de me ressaisir de ma dernière malchance qu'autre chose me tombe sur la tête. Je suis instable, comme certains aiment me décrire. Je devais avouer que la stabilité émotionnelle n'avait jamais été mon fort, mais ces derniers temps, c'était de pire en pire.

Ma servante avait brisée un miroir dans ma grande demeure. Voilà. C'était la pire chose qui aurait pu m'arriver. Le malheur me collerait aux basques pour les sept prochaines années, par sa faute! Et je ne saurai passer par-dessus. Chaque fois qu'une chicotte arrivera, je mettrai tout sur sa faute.

Elle ne se sortira pas de la saison actuelle en vie.

Si ce n'est pas moi qui la tue, elle se jettera elle-même du haut de la plus haute tour de mon manoir. Elle n'y survivra pas, je peux vous l'assurer. Je vais l'attendre en bas avec une hache pour m'assurer qu'elle ne se relève pas.

Enfin bref.

Le bruissement de la terre et des rocailles sous mes chaussures attirait l'attention sur ma démarche très brusque. Un air très peu patient au visage, je sortais d'Hadarès dans le but de me calmer, et changer d'environnement allait certainement m'aider à le faire. La forêt avait la réputation magique d'aider à me calmer. En temps normal. J'étais déjà deux ou  trois kilomètres à l'extérieur des limites de la ville. La colère au nez, la rage aux yeux, rien n'allait, et cela était beaucoup plus visible que je ne pourrais simplement l'imaginer.

Un bruissement dans les buissons attirait mon attention. Rapidement, d'un coup, je tirais ma dague de son fourreau, la lançant directement dans le buisson en question. Étrangement, la forêt ne semblait pas m'aider à me calmer.

Tellement imprévisible, que le vent ou les petits rongeurs me foutait les vers au nez.

-RAAAAAAAAaaaaaaaa grosse conne!!!!!! Crève !!!!!!!!!!!!!!!

La colère montait en moi. Pourquoi ais-je lancé ma dague dans le buisson? Me voilà enragé contre ma propre réaction. Rien n'allait plus. La rage me poussait directement dans le buisson. Mes pas rapides devenaient très vite une course contre ma propre rage. J'agrippais ma dague d'un coup, au travers du buisson et des feuilles, pour voir qu'un écureuil était écartelé contre la pointe de mon couteau.

Je me surprenais encore, le couteau à la main, à fixer la pauvre bête décédée sous ma colère, hurlant et crachant ma rage contre son corps.

-Pourquoi? T'ÉTAIS DANS LE CHEMIN, SALOPERIE!!!!!!!

Clairement.

Je n'étais pas d'humeur, et cela pouvait s'entendre, se sentir à des kilomètres. J'hurlais ma rage sans arrêt, avant de secouer enfin mon couteau pour libérer le corps de la bête. Sous le coup de la rage, je lui remis un coup de pied assez sauvage pour l'envoyer valser contre un arbre, alors que j'essuyais le couteau ensanglanté sans aucun scrupule sur ma belle robe blanche.

Les bruits de la forêt attiraient mon attention. Le bruissement des feuilles, plus particulièrement. Mon regard fixait les bois, la provenance de ce son, alors que mon regard perçant scrutait la forêt qui commençait à se faire sombre avec l'éventuel tombée de la nuit.

-Qui va là???
#64a3b0
Myste Zarahn
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Lun 10 Juil 2023 - 22:03




ft. Myste Zarahn


Ce n'était qu'une tentative...



Orin n'aimait pas retourner dans la forêt.
Cela lui rappelait les quelques années qu'il venait d'y passer. Lui qui n'avait jamais été un grand chasseur, n'avait pas bien vécu tout ce temps à se cacher du monde extérieur. Au résultat, il connaissait les rudiments de la survie comme sa poche, mais avait eu son compte d'insectes rampants sur ses vêtements la nuit. Quel affreux souvenir, alors qu'il aurait pu se trouver dans un bon lit douillet. La maison lui manquait. La maison lui manquait toujours, même après s'être installé à Hadarès. Rien n'était plus pareil.

Il n'aimait pas revenir dans les bois, mais quand les souvenirs revenaient bon train, ses pas l'y conduisaient irrémédiablement. Rendu à la civilisation et perdu au cœur d'une capitale bruyante, le jeune homme ne pouvait nier se sentir quelque-peu déboussolé. C'était dans ces moments-là qu'il préférait prendre la plume, à contempler son reflet malheureux dans l'eau d'une rivière. La plume lui permettait de se libérer du poids qu'il ressentait, de s'exprimer sans redouter un quelconque jugement.

Cet après-midi, il n'avait pas vu le temps passer. À tel point que, lorsqu'il leva les yeux de ses pages, le soleil déclinait dangereusement derrière les arbres. Il ne tenait pas vraiment à rester dans les parages dès que la nuit serait tombée, c'était une certitude. Sans doute poursuivrait-il ses écrits à la lueur de la petite bougie, dénichée dans des objets abandonnés en ville. Plus encore et il ne le niait pas : son estomac criait famine. Il était temps de rentrer.

Son carnet mis à l'abri dans sa sacoche, l'animorphe se redressa sur ses jambes en s'étirant. Combien d'heures avait-il passé dans cette clairière au juste ? Beaucoup trop, comme à l'accoutumée. Un sourire amusé sur les lèvres, il s'apprêtait à prendre le chemin du retour, quand des cris s'élevèrent de l'autre côté des arbres. Des cris ? Non, des hurlements même.

D'abord surpris, Orin tendit l'oreille. Quelqu'un avait-il besoin d'aide ? Non. Ce n'était pas le timbre d'une personne en détresse. Une voix féminine avait tout l'air de pester après il ne savait quelle raison. Le son distinct d'un choc et le cri de douleur d'un animal le firent sursauter. Que se passait-il par là-bas ? Machinalement, le jeune homme s'avança en direction du raffut et des insultes qui pleuvaient, bien que ne parvenant pas encore à voir qui en était l'auteure.

Ce qu'il aperçut enfin, de l'autre côté des fourrés, lui glaça le sang. Ce qui avait tout l'air d'être une drow, était en train de secouer son couteau sur le tronc d'un arbre. Un malheureux écureuil venait vraisemblablement de faire les frais de sa colère... tout en faisant aussi l'objet de ses insultes et de son mépris. Le coup de pied magistral dont le petit corps sans vie écopa, l'envoya contre un arbre. Dissimulé juste à côté, Orin ne put s'empêcher de ressentir un pincement dans la poitrine.

- Pauvre ami... murmura-t-il tristement.

Comment pouvait-on agir ainsi ? Comment pouvait-on se défouler sur une créature qui n'avait rien demandé ? Soucieux de le voir dans cet état, l'animorphe entreprit de ramasser l'écureuil et de le déposer délicatement à l'abri de la furie. Hélas, cela ne changerait rien au sort qu'il venait de subir, mais il était impensable de ne pas lui offrir un minimum de compassion.

Une fois de plus, l'une de ses oreilles tremblota lorsque la voix de la drow se fit de nouveau entendre. Fronçant les sourcils, le jeune homme entreprit de se redresser sur ses deux jambes. Après tout, elle venait de l'entendre et savait très bien que quelqu'un d'autre qu'elle se trouvait ici.  Quel intérêt aurait-il à se cacher, sinon à se faire débusquer comme un animal, ou pire, être destiné au lancé de dague à son tour ?

- Traiter une créature inoffensive de cette façon... vous devriez avoir honte de vous, s'exclama-t-il, ses iris grisés plantés dans les siens.


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Mer 12 Juil 2023 - 10:08
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Ce n'était qu'une tentative pour me calmer...
.. qui a lamentablement échouée.


Qui va là ?...

Mais qu'est-ce qui m'avait pris?

C'est le genre de questions que tout individu louche poserait lorsqu'il est poursuivi quelque part... et je n'échappais visiblement pas à cette règle. J'aurais dû lancer ma dague à nouveau dans les bois, et m'éviter une situation où j'aurais à confronter quelqu'un. Il était néanmoins trop tard.

Des oreilles de chat se redressaient dans les bois, me signalant la présence d'un animorphe. Mon regard se durcissait alors que le reste de son visage m'était dévoilé. Il me regardait, directement dans les yeux. C'était un homme, en plus... et non seulement il avait osé m'adresser la parole, mais son regard avait osé percer le mien.

Une confrontation. Directe.

Le genre de confrontation que je ne saurais tolérer, surtout pas de la part d'un homme.

Sa phrase justifiait amplement sa position, et selon moi, était une raison valable pour qu'il y passe à son tour. Mon visage se durcissait, la colère se traçait de plus en plus dans mes sourcils, mon regard, mes dents serrés, mes poings aussi fermés que ma mâchoire. Je comptais bien m'imposer dans sa vie. Dans ses rêves et ses cauchemars. J'allais lui faire regretter de s'être interposé.

-Qui crois-tu être, pour me dire cela ?

Mes pas se rapprochaient lentement de l'animorphe. Un pas à la fois, les poings serrés, les dents serrés. Un regard peu inspirant. Je ne cachais aucunement la colère qui m'habitait. Comment un homme pouvait bien oser s'en prendre à moi ? M'insulter ? Me dire quoi faire ?

Je bouillais de l'intérieur. Mes poings serrés tremblaient sous la rage.

-Tu crois vraiment que je vais me laisser insulter par... un... homme ?

Le dernier mot était teinté d'un dédain profond. Ma rage intérieure était complètement insatiable. Impossible à combler. Impossible à contrôler. Tout ce que je voulais, c'était déverser toute ma colère sur ce pauvre être... pourtant innocent. Sous mes ressentiments, je le confondais avec l'un des êtres les plus ignobles de l'existence. Une confusion de mon esprit.

Le blesser trop vite pourrait le tuer.... et un jouet mort est ennuyant.

J'ouvrais l'une de mes mains, élevant mon bras vers lui. Je concentrais mon énergie magique sur celle-ci. Je dictais une incantation, haut et fort. Ma main bien pointé vers lui. Mes pas se rapprochaient de l'homme. Un à la fois, au rythme des mots de mon incantation. Mon énergie magique se concentrait. Une bonne quantité. Quel sort j'allais lancer? J'en avais pas conscience moi-même, je ne contrôlais plus les mots qui sortaient de ma bouche... mais ceux-ci formaient lentement l'incantation du sort Noircissement, de la magie des tébnèbres.

Inconsciemment, je rêvais de le voir se rouler au sol sous la douleur.

-RESSENS MA COLÈRE!!!!

Je hurlais de rage alors que je relâchais mon énergie dans une éclaire noire violacée, qui filait directement vers le chat.

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Myste Zarahn
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Mer 12 Juil 2023 - 22:48




ft. Myste Zarahn


Ce n'était qu'une tentative...



Au début, Orin était toujours trop contrarié pour se rendre compte de son erreur. Un tel comportement ne lui semblait pas tolérable et il entendait bien lui faire entendre raison à ce propos. Après tout, peut-être avait-elle seulement passé une mauvaise journée ? Oh, ça ne constituait pas une raison pour s'en prendre ainsi à un écureuil innocent, évidemment. L'animorphe espérait tout de même lui faire comprendre qu'agir de cette façon était mal, voilà tout.

Leurs yeux se faisaient face et il était prêt à soutenir son expression rageuse autant que possible. Le pauvre animal, la cible de l'arme et du coup de pied, ne se trouvait pourtant plus sur son chemin. Non ? Alors pourquoi conservait-elle un visage aussi déformé ? Pourquoi continuait-elle à darder ses prunelles serties de haine... sur lui ?

Les lèvres du jeune homme s'apprêtait à s'ouvrir, mais elles se refermèrent aussitôt. Il ne s'était pas rendu compte de son erreur. Sa suffisance passagère s'évanouit progressivement. La drow était très loin de se calmer, bien au contraire. Il n'y avait qu'à voir avec quelle force cette dernière serrait les poings et crispait son visage aux traits déjà si durs. Elle articula quelques mots.
Qui croyait-il être ? Oui... qui donc, au fond ?

Pourquoi, par les dieux, pourquoi ne s'était-il pas mêlé de ses propres affaires ? La furie ne se contenta pas de rester à sa place et se mit à avancer lentement dans sa direction. Les oreilles de l'animorphe se baissèrent en arrière et il se rendit enfin compte de ce qu'il venait de provoquer. Danger. Plus que la raison, son instinct lui hurlait que la situation deviendrait incontrôlable d'ici peu. Machinalement, il se mit à reculer au rythme de l'avancée de la drow, ne parvenant plus à la quitter du regard. Tourner le dos serait une mauvaise idée. La perdre de vue n'était pas envisageable tant qu'il ne serait pas loin d'ici. Encore fallait-il réussir à quitter les lieux...

- Mais... je ne vous ai pas... articula-t-il en levant les mains en signe d'apaisement.

Orin ne l'avait pas insultée. Du moins ne se souvenait-il pas l'avoir fait. Les sueurs froides parcourant son corps n'aidaient en rien à se rappeler de ce qu'il venait de se passer. Que lui avait-il dit au juste ? Ah oui, qu'elle aurait du avoir honte de son acte odieux précédent. Était-ce insultant pour un drow ? Peut-être, il ne savait pas. Il ne savait plus.

Alors elle leva le bras dans sa direction.
Un sursaut et il ne lui en fallut pas plus pour accélérer son mouvement de recul. Qu'était-elle en train de faire ? Que racontait-elle ? La respiration d'Orin s'accéléra de plus belle et les battements de son cœur tambourinèrent dans sa poitrine. Danger, répétait son instinct, danger ! Cours ! Maintenant !

Le jeune homme prit ses jambes à son cou. Derrière lui, la furie concentrait sa magie dans sa main, preuve que sa rage ne s'était en rien calmée. Bien au contraire, l'intervention de quelqu'un avait tout l'air de l'avoir aggravée. Il lui tourna le dos, persuadé qu'il saurait courir assez vite pour échapper aux conséquences de sa dangereuse intervention. Il devait s'éloigner de cette horrible femme sans attendre davantage. Il n'avait que trop trainé. Pourquoi s'était-il interposé alors qu'il ne faisait pas le poids face à un trop grand nombre de créatures dans ce monde ? N'en était-il pas conscient ?

Le choc lui coupa le souffle et le projeta au sol de plein fouet.
Un éclair sombre et violacé se répandit autour de lui dans un horrible crépitement. Il écarquilla les yeux et eut tout le loisir de contempler ses bras et de ses mains se noircir subitement. Les ténèbres se propagèrent sur sa peau au rythme de la douleur qui grandissait. Il était incapable de penser, ni de bouger. Orin se recroquevilla sur le sol et un hurlement déchirant s'échappa de sa gorge. Impossible de fuir davantage.

Que lui avait-elle fait ? Il ne pouvait pas rester là. Il devait s'en aller au plus vite.


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Ven 21 Juil 2023 - 9:46
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Ce n'était qu'une tentative pour me calmer...
.. qui a lamentablement échouée.


Il avait reculé. Il avait tenté de fuir, de se barrer. Il craignait pour sa vie, et avait même tenté de me convaincre qu'il n'avait rien fait de mal. Il n'avait qu'essayé, puisque mon sort était déjà parti. Ma colère était aveuglante, presque autant que l'éclair violacée qui l'avait frappé.

Regretter? Non. Je ne m'embarrasserai pas de ce genre de ressentiments envers un animorphe, et encore moins envers un homme.

J'étais confuse, entremêlée entre la haine, la colère et le sadisme. Rien n'était clair dans ma tête : ni la raison ayant poussé la situation à ce dramatique point, ni mes souvenirs sur la cause de ma colère. Je ne faisais qu'écouter ma forte envie de faire souffrir cet homme pour avoir tenté de m'interrompre.

Son cri déchirant dans la forêt me tirait une satisfaction certaine... mais c'était clairement pas suffisant. Mes pas se rendaient lentement au pauvre homme recroquevillé au sol, pris dans la douleur et ce qui semalbit être la crainte face à la suite qui l'attendait.

-Tu vas apprendre à te mêler de ce qui te regarde.

Ma voix était étrangement mielleuse. Une voix machiavélique, mélancholique, un émotion dur à cerner.

L'envie d'empirer sa situation.

Alors que j'agrippais l'homme par sa tignasse, je lève le bras, commençant une autre incantation. Une formule qui se terminait par une aveuglante lumière nous entourant, puis ensuite, la totale absence de lumière. La totale noirceur.

Une noirceur qui ne saurait que durer quelques secondes. Rapidement, on pouvait y découvrir à nouveau le ciel rougissant du coucher de soleil. On entendait le bruit de la forêt s'estomper, le ciel noircir à vue d'oeil, les deux lunes bougeant étrangement rapidement dans le ciel. Leur mouvement s'accélérait. Le ciel s'éclaircissait ensuite, tout aussi vite, le soleil revenant à l'horizon, puis disparaissant, laissant place au même ciel nocturnes aux deux lunes qui tracaient leur chemin.

Une longue journée et une longue nuit, s'écroulant en moins d'une minute sous les yeux du pauvre chat.

Je tenais encore sa tignasse, lui montrant le chef d'oeuvre du temps qui s'accélérait sous ses yeux.

-Tu connais les vortex temporels?

Le sort du vortex temporel avait été lancé. Nous étions maintenant dans un autre plan, un plan parallèle à la réalité, dont le temps bougeait différemment. Trente toute petite secondes s'écoulait dans le plan matériel alors que le plan où nous étions me permettrait de m'amuser trente bonnes minutes. Un sourire machiavélique s'étirait sur mes lèvres alors que je me penchais au-dessus de l'homme que je tenais toujours par les cheveux.

-Laisse-moi améliorer tes connaissances. Il n'est jamais trop tard pour s'instruire.

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Sam 22 Juil 2023 - 0:32




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Ce n'était qu'une tentative...



La douleur s'estompa en quelques secondes, mais Orin eut la sensation qu'elle venait de durer des minutes entières. Les ténèbres qui rongeaient sa peau, n'en avaient pas fait autant. Il s'alarma. Est-ce que tout son corps subissait l'assaut du sortilège de cette façon ? Il fit mine de se redresser péniblement en position assise et un nouveau cri s'échappa de ses lèvres. Machinalement, il porta ses mains sur sa tête, essayant d'agripper la prise qui y sévissait.

La drow avait une force qu'il n'aurait pas soupçonnée de prime abord. Empoigné par les cheveux, le jeune homme vit sa volonté exaucée de la pire des façons. Le voilà qui se retrouvait, toujours à terre, assis sur le côté, essayant vainement de se dégager.

Si cette femme désirait qu'il apprenne à se mêler de ses propres affaires, le message était passé. Il aurait voulu le lui dire, lui faire comprendre qu'il avait compris, qu'il ne le ferait plus. Alors pourquoi n'y parvenait-il pas ? S'il ouvrait la bouche une fois encore, peut-être la situation empirerait-elle ?

Pouvait-elle être pire ? Le ton doucereux de son bourreau lui indiqua que oui. Hélas, elle ne semblait pas encline à le lâcher et encore moins à le laisser tranquille. Accablé par les bribes douloureuses du sort qu'elle lui avait lancé, il ne put qu'assister, impuissant, au changement qui s'opéra autour de lui.

Serrant les dents pour ne pas crier davantage, l'animorphe constata avec stupeur que les lunes et le soleil dansaient dangereusement vite dans le ciel. La vitesse de leur course et le passage de la journée en un battement de cils, lui donna des vertiges.

Orin ne connaissait rien des vortex temporels. Sans aucun doute aurait-il voulu s'instruire d'une autre façon. Moins violente, plus captivante : comme lire un bon livre dans une bibliothèque et, justement, oublier le temps qui passe. Une fois de plus ses mains tremblantes vinrent à la rencontre de la poigne qui lui tenait fermement les cheveux.

- Lâchez-moi, je vous en prie ! s'écria-t-il, la voix chevrotante.

Le sourire de la furie n'augurait rien de bon. Se perdre en suppliques ne le mènerait à rien. Au fond de lui, il avait bien conscience de sa situation. Comment cela avait-il pu dégénérer aussi vite ? Pourquoi n'avait-il pas senti le danger avant d'exprimer son mécontentement face son acte totalement odieux ?

Lui qui ne prenait jamais de tels risques d'habitude, se retrouvait désormais dans un triste état. Sa peau retrouvait peu à peu sa pâleur habituelle, les ténèbres cessant enfin de le grignoter à petit feu. Hélas, c'était une bien maigre consolation comparé à ce qui l'attendait peut-être.

Peu enclin à n'être qu'un jouet entre ses mains, le jeune homme entreprit de se débattre furieusement contre son emprise. Ses jambes finirent par répondre de nouveau à son cerveau et il essaya tant bien que mal de se remettre debout, malgré la force que la drow exerçait sur lui. Il n'était pas dit que cela fonctionnerait, mais l'envie de fuir hurlait plus fort dans son esprit, éclipsant sans peine tout le reste.


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Dim 30 Juil 2023 - 13:08
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Ses supplices de le libérer n'était qu'un pur délice à mes oreilles. Je n'allait cependant pas le libérer. Oh non. Il avait bien trop de choses à apprendre, dont éviter de se foutre le truffion dans ce qui ne le regarde pas. L'homme devant moi allait apprendre ce qu'est la colère. Il allait apprendre les émotions, les sentiments. La douleur. Il allait s'instruire sur les matriarches drow Notre culture, notre force, notre pays.

Il était dans un cours. Et j'étais le professeur. Je comptais graver mes leçons dans sa chair. Rien de mieux qu'une marque physique et psychologique, un traumatisme, et le corps s'en souviendra pour toujours.

Il allait morfler.

Je voyais bien que l'homme cherchait  à se libérer. Il cherchait à se débattre. Libérer sa tête et sa chevelure de mon emprise. Je gardais une ferme poigne sur ses cheveux puisque c'était l'une des choses par laquelle je pouvais le maintenir et le contrôler sans avoir à trop forcer. La force physique chez les femmes n'était pas aussi imposante que chez celle des hommes, et c'est ce qui me poussait à le relâcher. Le relâcher certes, mais ce n'était qu'un début.

Une fausse espoir de liberté. Le sort était déjà lancé. Il était déjà trop tard pour fuir.

-Tu n'iras pas bien loin dans ce vortex.

Rapidement, tout disparaissait autour de lui. Tout disparaissait partout autour de nous. Lentement. Puis rapidement. La seule chose visible était l'herbe, et le ciel qui vascillait encore entre jour et nuit frénétiquement.

-Vois-tu? Un vortex temporel, c'est un autre plan. Un autre dimension. Un monde parallèle temporaire...

Quand bien même il tenterait de fuir, il aurait simplement l'air de courir dans le vide. Il ne bougerait pas. Sa position est fixée dans ce plan parallèle. Le plein contrôle, c'est moi qui l'a. Lentement, tout devenait noir autour de nous. Tout. Le ciel avait cessé de tourner, laissant un noir obscure sans lune ni étoiles. Un sol complètement noir aussi. Étrangement, nous nous voyions tous les deux très clairement.

Le sort était complet. Le plan avait fonctionné, et j'avais rarement réussi aussi bien une transition comme cela. Je me rapprochais de lui lentement alors que lui, ne pouvait pas fuir et ce, peu importe ce qu'il tenterait. Un rictus malsain au visage, les yeux blancs lumineux, ma démarche était lente et très assurée.

-Tu vas apprendre beaucoup de choses, ici. Tu vas apprendre que dans un vortex temporel, ton mouvement ne compte pas. Il n'y a que moi qui peut me déplacer.

Il aura beau tenter de courir, jamais il ne se déplacera. Il ne pourra pas me fuir, pour les prochaines trente minutes il est à moi. Un large rictus se traçait alors que je sortais ma dague de la poche à laquelle je l'avais mise. S'il était agile, il allait pouvoir esquiver quelques coups et sauver du temps... mais un seul faux pas, et ça en est fini de lui pour le reste du sort.
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Myste Zarahn
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Mer 2 Aoû 2023 - 22:48




ft. Myste Zarahn


Ce n'était qu'une tentative...



Enfin parvenait-il à se libérer de l'étreinte furieuse de la drow.
Orin ne s'attarda pas près d'elle, refusant de lui laisser la moindre chance d'attaquer une nouvelle fois. La première étape de sa fuite serait de mettre le plus de distance possible entre eux. La peur ne se décidait pas à lui laisser le moindre instant de répit. Il avait pourtant tellement besoin de la laisser de côté pour réfléchir en cet instant. Malgré la menace de ne pas aller aussi loin qu'il le voudrait, l'animorphe fit de son mieux pour courir.

Les couleurs se dérobèrent à son regard, à l'instar du sol qui disparaissait sous la moindre enjambée. Interloqué, le jeune homme finit par ralentir son avancée et constata alors avec effroi qu''une noirceur infinie se refermait sur lui. Bientôt, l'horizon ne fit plus partie du paysage qu'ils venaient de quitter. Plus de soleil, plus de ciel, plus d'arbres, rien que le néant et une sensation de flotter dans un océan de ténèbres.

Et alors il stoppa sa course.
Un vortex temporel. Un autre plan. Une autre dimension. Voilà comment la furie qualifiait cet espace devenu morne. Un espace duquel il était désormais prisonnier et duquel il ne s'échapperait pas sans en payer le prix fort. Sa santé ? Sa vie ? La douleur, encore une fois ? Orin devait admettre ne pas désirer découvrir quel sort cette femme lui réservait ici. Une femme sinistre, qui usaient de toutes ses forces pour lui faire payer... quoi au juste ? De lui avoir reproché le meurtre sauvage d'un pauvre animal sans défenses ? N'était-ce pas une raison légère pour massacrer quelqu'un de sang froid ?

Immobile, l'animorphe leva les yeux et chercha désespérément une issue à son problème. Son sang bouillonnait toujours, son cœur battait la chamade et une chaleur étourdissante lui nouait la gorge et l'estomac. Pourtant, il parvenait à penser. Ses mains cherchèrent à tâtons la moindre trace d'objets tangibles auquel se raccrocher, cependant rien ne paraissait avoir subsisté dans cet endroit sordide.

Que tirer d'un tel vide ?
Comment se sortir d'un lieu où il ne pourrait se contenter que d'être à sa merci ? Orin était enfermé dans une cage invisible et n'avait aucune possibilité d'appeler à l'aide. Pouvait-il seulement prier les dieux de le sortir de ce mauvais pas ? Un de plus dans la longue liste des mésaventures qui le poursuivaient inlassablement au cours de son existence. Il n'y avait rien ici. Rien du tout, à part cette horrible sorcière qui marchaient lentement dans sa direction et avec laquelle il ne parvenait pas à mettre de distance.

Du vide.
Que pouvait-on tirer du vide ? De lui, rien. En revanche, un espace entier était à sa disposition... à l'image des nombreuses pages de son carnet, qui n'attendaient que d'être grattées par sa plume. Les espaces vides des pages étaient comblées par de multiples caractères, qui formaient à leur tour de passionnantes histoires. Dos à son bourreau, il se surprit à reprendre un peu d'espoir. Ses yeux se mirent à pétiller, comme à chaque fois que son imagination était en ébullition. Il allait devoir se montrer le plus convainquant possible et prier pour que son pouvoir à lui ait l'effet escompté.

- À moi de vous instruire, souffla-t-il, avant de faire volte-face, le visage plus sévère, les barreaux de votre cage ne sont pas assez solides.

Ce fut à son tour de tendre les bras vers son adversaire. Un pas en avant, pour l'imiter et gagner un peu de terrain, tout en restant à bonne distance du couteau qu'elle brandissait à son encontre.
Il lui suffisait de penser à la forêt d'où ils venaient. Il s'y promenait depuis suffisamment longtemps pour en connaître les recoins. Sa mémoire et son imagination étaient deux armes puissantes, pour peu qu'il les utilisât à bon escient. Malgré la peur, malgré la douleur ressentie précédemment, il se devait de jouer cette carte dès à présent, au risque de redevenir la victime impuissante de la drow. Le choix n'en était pas un : soit il reprenait le contrôle de lui-même, soit il prolongeait son calvaire.

Une lueur bleuté enveloppa soudain sa main et il leva le bras au-dessus de sa tête. Ses doigts claquèrent dans les airs, l'écho du choc se répercutant aux alentours, comme sur des parois invisibles. Le vide ténébreux émit le craquement sinistre d'une vitre de miroir brisée et se désagrégea en milliers d'éclats tout autour d'eux.

- Vous n'êtes pas la seule à posséder ce genre de pouvoir, renchérit-il en tâchant de rester aussi sûr de lui que possible, la seule différence entre vous et moi, c'est qu'après ça, je serai toujours debout. Votre déchainement de puissance a du vous coûter beaucoup d'énergie, il serait donc étonnant que ce soit votre cas. N'est-ce pas ?

Et alors la forêt se dessina sous leurs yeux. L'herbe et les feuilles mortes revinrent parsemer le sol sous leurs pieds. Les arbres jaillirent de nouveau aux alentours et le ciel redevint clair, comme si le vide n'avait jamais eu lieu. Le soleil se couchait, délivrant ses plus belles couleurs rose et oranger, pareillement à l'instant où Orin avait commencé à perdre pied sur la réalité, à cause du sortilège de chronomancie. Combler le vide ténébreux avec tant de détails était épuisant. Le jeune homme conservait sa concentration autant que possible, mais tout cela ne serait pas éternel. Tout ce dont il avait besoin, c'était que ces bois soient plus vrais que nature, encore quelques minutes.

- Je vous le demande : nous pouvons discuter comme des êtres civilisés, ou bien en rester là, avant que les gardes d'Hadarès ne soient alertés par le grabuge.


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Myste Zarahn
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Dim 6 Aoû 2023 - 13:56
  • Privé Myste
  • et Orin
Ce n'était qu'une tentative pour me calmer...
.. qui a lamentablement échouée.

Je lui avais marché dessus depuis le tout début. Je l'avais fait souffrir. Je m'étais amusé avec lui... mais c'est tout. Sa voix. Sa posture. L'énergie qu'il dégageait. En cours de route, cela avait changé. Bien que je parlais et que je m'approchais de lui, il ne semblait pas s'en soucier.

Avais-je foiré quelque part ? Mon visage était devenu grave. Très grave. Mes pensées fusaient. Était-il capable d'annuler l'effet d'un sort ? Allait-il se servir de ce fortex contre moi ?

Je paniquais.

Sa voix, je l'entendais. Le sens de ses phrases, je pris un moment pour le comprendre, mais une fois compris, il était trop tard. Il avait déjà commencé à mettre son plan en action. Il savait que ce sort m'avait coûté plus d'énergie que censé.... s'il attaque, je n'allais possiblement pas povoir m'échapper de la situation grâce à la magie. Sa main bleue dans les airs, lançait un incantation, visiblement.

Je serrais le couteau. Je me préparais à m'élancer sur lui, pour le poignarder avant qu'il ait terminé son incantation. Je n'avais eu le temps de faire quoi que ce soit que mes murs ténébreux n'étaient plus. Un bruit de verre qui se brise, la forêt qui revenait tout comme elle l'était.

Malin, le petit.

Mon sort n'était pas dissous. Je le savais. Je le sentais... et c'était bien la présence de ce vortex temporel qui me gardait les pieds sur terre, et qui me faisait réaliser que j'avais encore un peu le contrôle sur la situation. Il ne faisait que jouer de l'illusion... une illusion plutôt convaincante, je devais dire.

Étais-ce une illusion? Avait-il le contrôle temporel lui aussi ? Jouait-il de mon propre vortex, ou il ne faisait que jouer avec mes sens ?

La colère montait dans mon visage. La fureur. La démence, tout comme l'incompréhension, l'incertitude, et la confusion. On pouvait comprendre assez vite la raison de ma colère : je n'avais ni le plein contrôle, ni compréhension de ce qui se passait autour de moi. Aucune explication claire.

Rien. Que de la colère.

-Tu fous quoi, là ?

J'approchais encore de lui. J'avais perdu la boule depuis longtemps, mais cela ne faisait qu'empirer. J'en laissais tomber ma dague au sol, alors que je me rapprochais de lui dangereusement.

Il avait parlé de régler cela de manière civilisée. J'en avais pas envie. Il n'y avait pas moyen de me raisonner.

-Qu'est-ce que t'as fait, espèce de minable ??

Je l'agrippais violemment par l'encolure de son haut, pour le secouer un peu. Mon visage à quelques centimètres du sien, j'hurlais ma rage. Je criais, je grognais de rage au point où j'en tremblais.

-T'as tout fait foirer !!!!

Je le relâchais tellement brusquement que je le repoussais. Le voir tomber par terre ne m'en surprendrait même pas. Je tournais les talons, visiblement en furie, allant faire les cent pas.  J'attendais l'instant exact où son illusion allait se briser. Je ne pouvais pas risquer de l'attaquer sans savoir s'il était vraiment là, devant moi... et sous une illusion, qui sait ce qui se passe...

J'étais pratiquement dans une psychose machiavélique... je ne me contrôlais plus. Je voulais frapper, c'est tout. Défouler. Sortir la colère.

-J'te jure, j'vais te l'faire regretter.

Où cette colère allait-elle me mener? Je n'en savais rien... mais une chose que le chat allait sûrement apprendre après cette mésaventure de sa part : ne jamais intervenir auprès d'une personne en colère comme moi... jamais...
#64a3b0
Myste Zarahn
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Dim 6 Aoû 2023 - 22:53




ft. Myste Zarahn


Ce n'était qu'une tentative...



Orin s'attendait à ce qu'elle fonde sur lui, la dague en avant, n'attendant qu'une ouverture pour le poignarder sans autre forme de procès. Il fut soulagé de constater que son illusion faisait son effet et qu'elle déstabilisait la drow suffisamment pour lui permettre un instant de répit. Un instant de courte durée, car la voilà qui fondait effectivement sur lui... mais pas avec son arme.

Un tintement métallique se fit entendre aux alentours. Un tintement que l'on n'était pas censé entendre, quand une arme de ce genre heurtait de l'herbe et de feuilles mortes.

Cela ne parut pas perturber son bourreau pour autant.
Empoigné par le col sans ménagement, l'animorphe eut toutes les peines du monde à ne pas fondre en larmes. Ses yeux devaient déjà être rougis, malgré tout. Il devait garder contenance. Il devait la fixer comme s'il était sûr de lui. Il devait maintenir l'illusion qui planait autour d'eux et celle, plus dangereuse, qu'il contrôlait un tant soit peu la situation. Il fronça les sourcils, serra les dents et fut heureux que son souffle saccadé soit couvert par les hurlements de la furie qui le secouait.

Il n'était pas aussi grand qu'elle, ni aussi fort. La drow écumait une telle rage, que relâcher sa prise valut à Orin de perdre l'équilibre et de basculer à terre, malgré tous ses efforts pour se rattraper. Le sort d'illusion le fatiguait. Il ignorait combien de temps il parviendrait encore à le maintenir. Il devait impérativement se ménager. Néanmoins, comment y parvenir face à elle ?

La drow ne voulait rien entendre. Pas une discussion, pas une trêve n'était possible. Le jeune homme avait pourtant bien essayé. N'y avait-il aucun moyen de la raisonner et de lui faire oublier son horrible besoin de se venger ? Se venger de quoi au juste ? La question ne trouvait décidément aucune réponse pour Orin. Il ne lui avait rien fait. Ou, en tout cas, rien d'assez grave pour mériter toutes les promesses de souffrance qu'elle proférait.

Toujours à terre, l'animorphe osa savourer le répit que l'enragée lui octroyait en tournant les talons. Elle était perturbée par les évènements, faisait les cents pas et n'avait pas l'intention de cesser ses menaces. Les iris grisés d'Orin allèrent à la rencontre de la dague qu'elle venait de lâcher, avant de l'attraper par le col. Une dague qui ne se trouvait plus qu'à quelques pas de lui. Plus question de réfléchir.

Un réflexe félin et il roula adroitement sur le sol pour s'emparer de l'arme et la tenir fermement dans sa main. Nouvelle roulade et il se retrouva sur ses deux jambes. Son autre main alla dégainer sa propre dague et il se positionna en garde.

- R-Restez où vous êtes ! ordonna-t-il avec sérieux.

Si seulement ses bras cessaient de trembler. Si seulement il avait été capable d'avoir de l'assurance lorsqu'il s'agissait de se battre. Si seulement... Orin n'était pas un combattant et en avait conscience, quand bien même possédait-il quelques capacités dans le domaine. S'il pouvait éviter de s'en servir, il le préférait tout autant. Autour de lui, la forêt émit un grésillement sinistre. L'image des arbres et de la nature environnante sembla s'effriter durant quelques secondes.

Non ! Il ne devait pas perdre sa concentration. Pas maintenant.

Il serra fermement ses doigts autour des poignées de ses armes, jusqu'à s'en faire blanchir les phalanges. S'il perdait petit à petit le contrôle sur son illusion, il devait conserver un peu de ses forces pour se défendre. Une fois de plus, son instinct se fraya un chemin jusqu'à son esprit. Se faire plus effrayant que le prédateur. Se faire plus imposant que le danger. Ses oreilles se plaquèrent en arrière et il montra les crocs.

- Si vous m'approchez, c'est vous qui allez le regretter.


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